L’ACTEUR POLITIQUE MAJEUR OUVERT A L’INTERNATIONAL
La politique, bien entendu, n’a pas échappée à son grand intérêt ni à sa vocation, dans l’esprit vrai de l’intérêt public. Leader de la mouvance catholique malgache modérée et fidèle à la conception publique progressiste et humaniste sublimée par ses amis Edmond Michelet, Germaine Tillion ou Michel Debré, il est un conseiller municipal très actif et respecté de la capitale malgache, Antananarivo, tenue d’une main ferme par son ami et néanmoins adversaire politique Stanislas Rakotonirina. Il est foncièrement nourri par les traditions séculaires issues de sa double appartenance aux maisons princières des Andrianamboninolona (par sa mère) et des Andriandranando (par son père) dont, pour ces derniers, il sera le président-fondateur de l’Association « Terak’ Andriandranando  » (le vice-président en étant son beau-frère Emmanuel Razafindrakoto, un leader nationaliste en vue), avec ce souci constant de ne point oublier que dans maintes provinces de Madagascar, notamment en pays Sakalava, dans le Sud-Est en particulier à Vohipeno, dans le Vakinankaratra ou chez les Antemoro, les Andriandranando ont formé et continuent de former la classe nobiliaire régionale.
Sur le plan social, sa participation active au sein du mouvement international des Classes moyennes, tout particulièrement de l’Institut International des Classes Moyennes, le conduit partout en Europe, ce qui lui permet d’attirer l’attention générale sur les problématiques du développement de Madagascar, notamment autour du rôle central qu’il attribue à la Femme et à la Jeunesse. Dans sa considération de la Femme malgache, il est amicalement appuyé à l’international par Hélène Lefaucheux, connue durant la résistance à Paris, devenue la présidente du mouvement féministe français de l’époque. Dans la même veine, cette fois-ci sur le plan de ce qui se qualifie aujourd’hui comme étant l’Interculturel, en tant que membre de l’Institut International des Civilisations Différentes (l’ « INCIDI  ») de Bruxelles présidé par le Roi des Belges, il est en belle compagnie puisqu’en particulier il y siège avec son ami Jacques Rabemananjara et son camarade et co-résident de la Cité Universitaire Internationale de Paris, Léopold Sedar Senghor, futur Président de la République du Sénégal, et François Luchaire, éminent juriste français qu’il apprécie. Il s’agit pour lui, bien entendu, d’y faire mieux connaître son pays, Madagascar.
Cet enracinement d’ouverture nationale, internationale, sociale et culturelle transparaît constamment dans son engagement politique et public. Il est d’abord le président intransigeant de l’UDIM (« Union de Défense des Intérêts Malgaches  ») face aux extrêmistes de tous bords, tant sur sa droite représentée par les thuriféraires de la « Présence française  », que sur sa gauche, soutenue et parfois animée par le Parti communiste français, en une période de la vie nationale malgache placée sous le régime issu de l’ « Accord-Cadre  » de 1956 ayant octroyé aux anciennes colonies françaises un statut de relative autonomie interne. Ses soutiens portent des noms prestigieux comme ceux des docteurs Ranjeva ou Ramamonjy-Ratrimo, Louis Rakotomalala, ou encore ceux de messeigneurs Sartre et Rakotomalala du haut clergé, mais se recrutent également dans la classe populaire. Président-fondateur du Comité Malgache du Secours Catholique, il contribue grandement à aider les victimes des malheureux évènements de 1947 dont les séquelles perdurent.